TaPaGeS Public du 5 décembre 2008



Vendredi 28 novembre 2008



Communiqué de presse



TaPaGeS reçoit le cinéaste LIONEL SOUKAZ, le vendredi 5 décembre 2008 à 20h30 au café associatif Les Épines (et est super-fièrE !).



Autour de son film Le Sexe des Anges (1977) : « Le sexe de Bruno sera : culturel, érotique, pornographique, social, politique, poétique, ce que vous voulez, mais il sera. Les anges ont des sexes et ils s'en servent pour leur bonheur ».

Du cinéma, Lionel dit : « Je suis un vrai cinéphile. Je sais pourquoi je vais voir des films : mes premières expériences érotiques, c'est au cinéma. Tu te caresses un peu, tu touches le genou de la voisine puisque tu es évidemment obligé de jouer à l'hétéro, mais c'est le petit copain de la voisine que tu dragues »...
De son cinéma, Lionel dit : « J'ai fait des films de tous formats, de toutes durées, autoproduits, faits dans le désir. Je n'ai jamais été produit par quelqu'un d'autre que moi-même, ni été employé par personne. J'ai fait mes films de manière artisanale comme des coups de foudre, des envies de réagir. Ce sont des pamphlets ou des messages d'amour à des êtres. Je suis comme tout un chacun. Je vis entre le plus grand malheur et le plus grand des bonheurs. Mon cinéma raconte ma vie mais aussi la manière de faire sa révolution sur soi-même et de la faire partager par les autres ».
De la censure, Lionel dit : « Lorsque j'ai fait Ixe, la commission de censure a dit: « Ixe est un film qui peut avoir des effets au niveau inconscient, il peut rendre pédés des gens qui ne le sont pas, il faut donc l'interdire totalement ».
De sa carrière, Lionel dit :« Après Race d'Ep, j'aurais très bien pu faire carrière comme cinéaste, à répéter sans arrêt la même rengaine, et devenir un cinéaste homosexuel très propre sur lui. Par bonheur, ça a échoué... Par bonheur, la vie m'a toujours fait tout foirer, et par bonheur, je me suis autodétruit en plein vol. Au moment où j'étais en pleine altitude, je me suis fait sauter la cervelle. C'est probablement ce qui m'a sauvé ».

Du cinéma de Lionel Soukaz, René Schérer écrit : « Auteur secret, peu projeté, peu connu. C'est là sa gloire et le bonheur de qui le découvre. Surtout aujourd'hui, peut-être, maintenant que les années de fièvre et de ferveur créatrices sont derrière nous et que voici venu le temps des normalisations, y compris celle de l'anormal, et celui des désabusements ».



TaPaGeS, le 28 novembre 2008
Transpédégouines de Strasbourg






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