Communiqué



Mardi 24 juillet 2007



Contre la peine de mort
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Solidarité avec les pédés iraniens



Ils étaient plus d'une vingtaine d'Iraniens condamnés à mort.
Parmi ceux-ci, six seraient homosexuels. Ce qui suffit, of course, à les tuer.
Seize auraient été exécutés. Les autres attendent.

Tout cela, ce sont des échos qui nous parviennent. On n'en sait pas beaucoup plus.

Ce que l'on sait, de manière sûre, c'est notre nausée et notre colère devant le silence des diplomaties européennes, devant l'indifférence générale.
Trop pédé, trop iranien : pas terrible pour s'émouvoir.

En 2005, deux jeunes pédés iraniens étaient pendus.
Déjà le même silence, la même lâcheté.

La peine de mort est une infamie.
Notre opposition ne connaît aucune exception.
Nous devons sans relâche nous battre pour qu'elle ne soit pas mise à exécution.
En l'occurrence : pour que les survivants ne soient pas assassinés.


On voudrait bien que les transpédégouines ne soient pas seulEs à se battre lorsque des transpédégouines (entre autres) risquent de crever.

(Mais ce ne serait déjà pas si mal si touTEs les transpédégouines se sentaient un peu concernéEs.
S'ils/elles lâchaient quelques instants Têtu Plage pour montrer aux gouvernants leur détermination.
Faire entendre à Sarkozy et toute sa clique qu'ils sont comptables de ces morts).

Nous sommes, à l'heure actuelle, démuniEs.
Il va falloir trouver comment réagir. Comment, çà et là, inventer nos protestations publiques.

En espérant que cela ne soit pas définitivement trop tard.
L'enjeu, crucial, est celui de la survie des condamnés.
Mais il est aussi politique : pas une personne LGBT ne doit être inquiétée dans le monde (et le monde c'est aussi la Pologne européenne, la Russie poutinienne, l'Afrique du Sud où l'on bute les militantes gouines, etc. !) en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Quiconque est inquiétéE pour ces motifs doit connaître la solidarité inconditionnelle des autres transpédégouines. Cette solidarité doit imposer le rapport de force nécessaire pour que nos États daignent enfin réagir (et cela inclut aussi le droit d'asile pour toutE transpédégouine menacéE qui en fait la demande).
Tout cela ce ne sont encore, pour l'heure, malheureusement, que des paroles et des souhaits.

Aujourd'hui, dans l'urgence :
Nous exigeons qu'aucun des condamnés à mort encore en vie ne soit exécuté.
Nous exigeons des assurances quant à leur survie.
Nous exigeons que cesse ce détestable silence et que les gouvernements européens prennent enfin leurs responsabilités.



TaPaGeS (TransPédéGouines de Strasbourg), le 24 juillet 2007






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